(hello)



Vanille était une personne plus complexe qu’elle ne laissait paraître. Il fut un temps où elle aurait pleuré ou elle se serait lamentée sur son triste sort. Aujourd’hui elle s’était faite une raison. Elle n’avait pas eu une vie facile mais était-ce une raison pour le ressasser sans cesse ? Elle n’était pas non plus à plaindre, certaine personne connaissait des situations bien pire que la sienne. Elle avait le petit Kevin pour s’en sortir certaines personnes n’avaient rien. Vanille avait eu des sentiments pour Sebastian. Elle avait connu des moments de doutes, son cœur avait balancé entre les jumeaux. Elle ignorait tant de choses…Si elle avait su peut-être aurait-elle tenté de retrouver Sebastian et de fonder sa vie avec ce dernier en élevant avec lui le petit Kevin. Mais que voulez-vous, il semblerait que Vanille avait une préférence pour les don juan qui changeait du tout au tout avec la naissance d’un enfant.
Le passé était le passé, il fallait vivre dans le présent et même si elle en était consciente, certaines dates étaient dures à supporter toute seule, comme ce jour si spécial…Pourquoi détester Mathieu ? Alors qu’il revenait à un moment où elle avait le plus besoin d’un ami, d’un ami qui ne connaissait pas son ex fiancé, qui ne l’a pas vu s’auto détruire, qui ne peut donc juger ce qui ne connait pas…Voilà ce dont elle avait besoin, quelqu’un avec un regard neuf, un ami qui ne chercherait pas à lui rappeler son passé heureux ou malheureux…Avait-elle fait le rapprochement entre Rose et le moment où il l’avait trompé ? Bien évidemment, elle se disait que Rose aurait pu être son bébé qu’elle avait perdu mais allait-elle détester ce petit être pour autant ? Certainement pas, cette petit fille n’avait rien demandé au monde…Concernant Mathieu, elle préférait ne pas en parler, c’était à lui d’aborder le sujet et non elle après tout. Ce qui l’intriguait plus c’était de savoir où était la mère de la petite…

Elle regarda Mathieu qui la rassura alors et lui affirma qu’il allait rendre ce jour sympa. A vrai dire elle avait dû mal à imaginer comment cela pouvait être possible mais elle ne comptait pas le décourager pour autant. Elle se contenta alors d’esquisser un faible sourire et de le remercier en lui indiquant qu’il n’était pas obligé de faire ça.

D’accord, mais ne te sens pas obligé avait-elle tout simplement déclarer avant d’avoir rejoint sa chambre pour enfiler sa robe de mariée et finir allonger sur le lit.
La jeune fille avait les yeux fermés, pensives revoyant de temps à autres son fiancé, imaginant que ses lèvres frôlaient les siennes. Elle ouvrit alors soudainement les yeux lorsqu’elle entendit Mathieu toquer et le vit entrer.

J’arrive dit-elle doucement avant de se changer pour ensuite le rejoindre. Elle appela également le petit garçon pour qu’il vienne à table, ce qu’il fit. Mathieu devait certainement la prendre pour une idiot pour avoir enfilé tantôt sa robe de mariée mais bon cela lui était égal.
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~Cloud~

Cloud regardait Willow se demandant pourquoi elle faisait tout cela. Est-ce que tout ceci avait réellement un sens ? Non pourquoi elle lui rendait visite ? Pourquoi était-elle sûr qu’il était quelqu’un d’autre ? N’était-ce pas la raison de sa venue ? Sinon pourquoi demander ce qui le distinguer de son frère, pourquoi lui poser tant de questions ?
Pourquoi en parler ? Le passé est le passé non, les choses sont maintenant rétablies et puis ce n’est pas le genre de truc que j’aime crier sur les toits…Vraiment ? Je ne me souviens pas de toi…Ou peut-être je ne veux pas m’en souvenir ? dit-il tout simplement sans laisser paraître la moindre émotion.

Que voulez-vous…peut-être qu’il aime bien les deux finalement, je ne suis pas dans sa tête…J’ai peut-être volé son identité une fois mais nous sommes bien différents…

Il fut surpris par sa question.
Des cicatrices ? J’en ai tellement. A vrai dire j’en ai sur tout le corps…J’ai souvent des douleurs, je suis toujours sous médicaments…Je déteste cela…J’ai la sensation d’être faible avec ces médicaments, que cela me rend encore plus idiot…

Coucou mad

Tifa depuis le temps était devenu méfiante envers Xavier, elle restait sur ses gardes. Même si elle l’aimait plus que tout, la peur de le voir retomber dans ses vieux travers était toujours présente bien qu’elle le dissimulait avec brio grâce à ses talents d’actrice.
Elle respira un bon coup voyant Xavier ouvrir la bouche, elle avait peur à chaque fois qu’il ouvrait cette dernière. Quelle bombe allait-il encore larguer cette fois-ci ? Allait-il lui apprendre qu’il avait des enfants avec une autre, ou pire encore qu’il devait retourner dans son trafic, la quitter…

Non ce ne fut pas le cas, il annonça au contraire de très bonnes nouvelles. Elle sourit et se jeta dans ses bras.
C’est une excellente nouvelle tout ça, je suis ravie de l’entendre. Même si elle explosait sa joie devant lui elle avait toujours un petit sentiment de réserve face à la dernière phrase. Ce qui était sensé la rassurer éveilla un peu plus son scepticisme et ses soupçons qu’elle ne laissait pas paraître derrière son sourire de joie et de bonheur.


Même si Leo avait changé, il ne fallait pas oublié qu’autrefois c’était un vrai don juan, un tombeur qui voulait toujours avoir plus, qui voulait toujours enrichir son tableau de chasse et Tasha ne ferait pas exception à la règle à moins qu’elle réussisse une deuxième fois à atteindre son cœur réveillant de nouveau ses sentiments.

Au moins tu admets que tu as envie de moi, c’est un très bon début…De quoi tu parles ? L’homme que tu as connu ?

Il s’approcha alors d’elle ne supportant pas comment elle lui résistait. Il la voulait et il finirait par l’avoir. Il arriva à sa hauteur lui caressant sensuellement le visage.
Laisse-toi un peu aller, cela te fera du bien…Tu as envie de moi et j’ai envie de toi alors pourquoi lutter… dit-il dans un souffle sur son cou tout simplement.


Lili ne devrait pas douter de Mathéo mais c’était plus fort qu’elle. C’était horrible ce qui lui était arrivée, perdre son identité, sentir la mort vous bercer tout doucement voulant vous entraîner avec elle, voir votre vie détruite en un instant…Pour Mathéo cela avait été différent, il ne s’était rendu compte de rien et avait eu la belle vie, une femme pour satisfaire ses désirs et j’en passe donc il ne pouvait pas comprendre. Il comprendrait le jour où une telle chose lui arriverait mais cela ne se produira jamais car il n’avait pas de jumeau…Elle ne cesserait de lui reprocher. Elle ne lui pardonnerait pas cela.

Tu crois que c’est possible ? Personnellement je ne crois pas qu’avoir notre vie comme avant soit faisable…même si je t’aime toujours autant…

Willow avait certainement de la patience, mais la fermeture d'esprit de Cloud sur ce qui avait pu se passer l'exaspérait de plus en plus. Il semblait réciter un texte alors qu'il lui parlait, ne cherchait même pas à comprendre ce qu'elle était en train de lui dire. Alors qu'il annonça qu'il ne souhaitait pas s'en souvenir, la jeune femme se leva, comprenant alors qu'elle n'aurait jamais du venir le voir. Comme il le disait, le passé est passé, il ne sert à rien de le ressasser.
- Tu ne veux certainement pas t'en souvenir. Comme tu le dis, tout ceci est passé maintenant.

D'un geste, elle remit son manteau et prit son sac sur ses épaules avant de se diriger vers la sortie, visiblement mécontente que cette visite se termine ainsi.
- Sache tout simplement qu'il y a six mois à peine, tout était complètement différent. Que l'on ne peut pas oublier une vie comme ça. Ne t'inquiète pas, c'est la dernière fois que l'on se voit, je ne viendrait plus t'embêter., dit-elle en ouvrant la porte en faisant signe au surveillant.

Tout cela n'avait servi à rien: elle n'était pas plus éclairée sur les deux jumeaux. L'un prétendait être l'autre en mentant effrontément alors que la vérité crachait aux yeux, tandis que l'autre ne voulait se souvenir de rien. Bien que cela lui tue le coeur de devoir faire une croix sur la vie qu'elle partageait avec son Cloud, de tout le bonheur qu'ils avaient pu vivre ensemble, Willow était bien obligéé d'avancer: elle ne pouvait pas attendre que la vérité soit complètement rétablie.

C'est sur! Tu as réussi à tenir le choc? :D
On t'encourage, Mad! ♥

Willow s'arrêta peu avant de passer la porte. La seule émotion qui habitait son regard était la profonde déception que cet entretien lui avait fait ressentir. La main sur la poignée, la jeune femme se tourna une dernière fois vers Cloud, le sondant quelques instant. Que pensait-il à cet instant? Instinctivement, Willow savait que c'était lui, l'homme qu'elle avait éperdument aimé pendant des mois, même si il avait considérablement changé.
- Tu es vraiment stupide, si tu n'as pas encore compris...,lui lança-t-elle d'une voix légèrement cassée.
Passant la main dans son sac, elle sortit son portefeuille.Le tout pour le tout, n'est_ce pas? Se rapprochant en quelques pas rapides de Cloud, elle déposa une photo d'eux deux visiblement très heureux, quelques jours seulement avant l'accident qui avait changé leur vie du tout au tout. Crash était également sur la photo. C'était une photo joyeuse, les deux amoureux étaient dans les bras l'un de l'autre.
Sortant alors un stylo de son sac, la jeune femme y gratta quelques mots avant de poser la photo sur la table.
- Voici l'adresse où je vis maintenant,, ajouta-t-elle avant de sortir définitivement de la cellule.

C'était cool, on s'est bien amusés! Y avait les amis de la famille et on a super bien mangé, c'était vraiment bien pour leurs 25 ans!

Si Willow avait su que Cloud ne jouait actuellement qu'un rôle, pour la protéger d'une quelconque menace, ses mots auraient sans doute été moins tendre. Il n'aurait pas été stupide, mais incompétent, malsain et demeuré, à ses yeux. Il n'était pas son prince charmant, elle n'était pas une jeune femme en détresse. Quel danger pouvait-elle subir? Ainsi, Cloud, dans une stupidité qu'elle trouverait exeptionelle, aurait décidé de faire cavalier seul face à ses propres dangers. Ils étaient pourtant une équipe auparavant, ayant gagné face à des obstacles comme un accident de voiture, la perte de la mémoire et tant d'autres!

La dernière phrase de Cloud arriva trop tard: Willow était déjà sortie de la prison et signait un papier comme quoi la visite s'était bien passée, malgré sa déception. C'était peut-être mieux qu'elle ne l'entende pas, après tout. Ils n'auraient plus aucun remords tous les deux.

Dernière modification par transparente (2014-12-27 22:52:49)

Loin de s'imaginer ce que faisait Cloud dans sa cellule, Willow se dirigea vers le prochain arrêt de bus afin de rentrer chez elle. Heureusement, elle ne travaillait pas aujourd'hui, ce qui lui permettrait de laisser décanter un peu cette rencontre brève avec Cloud. L'abribus était plein de gens, transi par le froid, alors que la neige commençait à tomber doucement tout autour d'eux. Willow attendit alors à leur côté que le bus arrive, les mains rentrées dans sa veste et le visage enfoui dans son écharpe afin de ne pas attraper froid. La drôle d'impression d'être suivie et épiée ne la quittait pas depuis qu'elle avait quitté les murs de la prison. C'était étrange, pourtant. Le bus arriva enfin et elle put monter dedans, espérant que cette désagréable sensation s'en aille. Quelques instants plus tard, un homme se colla à elle et appuiea sur le bouton de demande d'arrêt qui se trouvait sur une barre verticale.
[Homme]- Tu vas gentiment descendre au prochain arrêt avec moi. Un seul cri, un seul mouvement de travers et je m'arrange pour qu'il n'y ait aucun témoin de ce qui va se passer. Tu vois tous ces gens? Je suis certaine que tu ne souhaites pas avoir leur sort sur la conscience, lui murmura-t-il à l'oreille, lui faisant sentir son pistolet contre sa hanche.
Le bus s'arrêta alors et il la poussa doucement vers la sortie sans qu'elle ne puisse faire un autre mouvement.

Tu crois?

Dernière modification par transparente (2014-12-27 23:09:58)

L'image de Vanille dans sa robe de mariée le troubla. Que devait-il penser? Etait-ce comme ça régulièrement? Mathieu avait cette impression désagréable qu'aujourd'hui était loin d'être une bonne journée pour la jeune femme. D'abord, leur nouvelle rencontre avec Rose et Kévin, la venue de Sébastian, son anniversaire. Tout semblait fait pour que son passé lui revienne dans la figure alors qu'elle commençait à se reconstruire, par l'intermédiaire de son livre, notamment. Pourtant qu'elle porte, aussi triste, sa robe de mariée trahissait un autre problème. Parviendrait-elle un jour à avancer, après avoir tant perdu? Biensur, il ne faudrait pas qu'elle oublie le papa de Kevin, mais il semblait malsain de repenser chaque jour à ce mariage qui ne s'était jamais produit.

Refermant la porte derrière lui afin de lui laisser l'espace de se rhabiller normalement, Mathieu alla chercher Kevin dans la chambre où celui-ci se trouvait. Toquant doucement, il ouvrit la porte et découvrit l'enfant en train de jouer sagement sur le sol avec des petits trains électriques. Souriant doucement, le jeune papa l'appela d'une voix calme, lui annonçant que le repas était prêt et qu'ils allaient se mettre à table. Puis, conscient que Rose ne dormait pas encore, Mathieu retourna dans la chambre de celle-ci, la découvrant assise sur le lit à regarder le plafond.
[Rose]- Papa!, dit-elle avec enthousiasme.
Le sourire aux lèvres, le jeune papa prit son bébé entre ses bras. Bien qu'elle ne sache dire que ce mot, il en était déjà très content et ne lui demandait pas de se presser. Rien qu'avec ça, ils pouvaient avoir de sacrés discussions! L'emmenant avec lui, il prit également une chaise pour bébé dans la pièce afin que Rose mange avec eux. Il l'installa à côté de lui à table afin de pourvoir s'occuper d'elle. En mettant le couvert, il fit chauffer son biberon, qui fut prêt rapidement. Lorsque Vanille et Kévin arrivèrent, il donna son biberon chaud de lait au bébé et mit les plats sur la table.
- J'espère que vous aimez les pâtes..., dit-il en s'asseyant.
Rose prit son biberon dans ses deux mains, le buvant goûlument.

Tu verras un jour, tu verras ;)

Mathieu sourit légèrement en voyant Kévin, volontaire immédiatement pour se servir des pâtes. Se relevant, il prit la pince et commença à servir tout le monde des pâtes. Au moins, ce repas plaisait à tout le monde! Peut-être qu'un jour, ils auraient l'occasion de tester ses talents de chef cuisinier! Vanille en serait probablement étonnée, elle qui n'avait connu que l'étudiant sachant uniquement décongeler des plats et commander des pizzas. En tant que papa et surtout en tant qu'homme, le jeune homme s'était forcé il y a peu à apprendre à cuisiner. Heureusement, ses parents étaient venus passer quelques mois chez lui au mois d'Août et lui avait apprit les rudiments de la cuisine. C'est en effet en voyant Rose grandir si rapidement que le jeune papa s'était rendu compte qu'ils ne pourraient guère manger des plats préparés toute leur vie. Un enfant devait avoir une alimentation équilibrée. Enfin, avec un peu de chance, elle aurait le même métabolisme que lui qui lui permettait de tout manger mais de garder un corps de rêve.
- Tant mieux! J'ai l'impression qu'il vaut mieux l'avoir en photo qu'en pension, dis donc!, dit-il en servant Kévin, face aux yeux enthousiastes de celui-ci.

Le bébé glouton à ses côtés buvait goulument son biberon. C'était presque un régal de voir un enfant manger avec autant d'enthousiaste. Tant pis si elle développait un petit bidon grassouillet, Mathieu préférait la voir comme ça que la voir régurgiter tous ses repas.
- Elle mange pour quatre, c'est impressionant!, répondit-il, tout d'abord, on habite à l'autre bout de la ville, près du parc Giotto. J'ai trouvé un appartement là-bas, il m'en fallait un plus grand pour Rose, et comme mon travail n'est pas trop loin, c'est parfait. Ca fait longtemps que tu es de retour dans cette ville? Si ça se trouve, nous nous sommes déjà croisés sans nous en rendre compte!

Ca viendra un jour!

Dernière modification par transparente (2014-12-28 21:47:31)

Une fois à l'extérieur du bus, Willow se retourna, donnant un grand coup de genou dans les bijoux de famille du gars qui lui tenait les mains. Cela fonctionna: il desserra son étreinte, lui permettant de s'échapper. Telle un animal pris en chasse, la jeune femme se mit à courrir éperdument à travers les ruelles. L'homme n'était pas seul: d'autres voix se faisaient entendre dans cet endroit désafecté de toute population.  Que faire? Elle tourna à gauche, à un embranchement. C'était une zone anciennement industrielle et commerciale complètement isolée de la ville, et particulièrement déserte en pleine nuit. Il n'y avait ni voiture sur la chaussée, ni piétons sur les trottoirs. A moins que... A cette heure-ci, il devait y avoir des vigiles qui patrouillaient entre les bâtiments afin de s'assurer qu'il n'y ait pas de vols. Reprenant sa course, Willow se dirigea, en courrant aussi vite qu'elle le pouvait, vers un regroupement de magasins. Pourtant, à un croisement, un homme se jeta sur elle, la propulsant à terre. A ce moment, la jeune femme perdit son portable qui vola quelques mètres plus loin. La bloquant sous lui, l'homme lui fit respirer un mouchoir. Lentement, elle sombra dans l'inconscience...

J'ai pas mal de trucs sous le coude pour nos deux tourteraux!

Le monde devenait de plus en plus sombre, de plus en plus flou autour d'elle. Alors qu'elle tentait de se défaire de l'emprise de l'homme qui la tenait, ses yeux se fermèrent petit à petit et son corps n'eut plus aucune résistance. L'homme qui la tenait hocha la tête vers ses amis qui arrivaient. Tout s'était passé comme prévu, il n'y avait eu aucun témoin. Tant mieux, le chef serait content. La hissant sur son épaule comme un chiffon mort, il se dirigea vers une voiture qui les attendait, non loin de là. C'était un superbe modèle noir, assez rapide pour leurs activités. S'installant à l'arrière avec la jeune femme inconsciente à ses côtés, il fit signe au chauffeur de démarrer. Le plus vite ils auraient quitté la ville, le mieux ce serait.
En partant, ils passèrent à côté du bus dans lequel se trouvait Cloud. Ce dernier étant plutôt vide, l'homme aperçut le jeune homme, visiblement inquiet, à l'intérieur. Un large sourire étira ses lèvres pendant un bref instant.

Le gaz ne fit pas effet longtemps, cependant. Quelques minutes plus tard, alors que la voiture accélérait pour s'insérer dans le trafic d'une autoroute, Willow rouvrit doucement les yeux. Sa vision était trouble et tous ses sens lui donnaient l'impression d'un environnement flou. Papillonant doucement des paupières, elle s'aperçut que ses mains comme ses pieds étaient liés par un lien qui, bien qu'il ne lui coupe pas la circulation, serait particulièrement difficile à enlever. Ouvrant complètement les yeux, elle sursauta et se réfugia le plus possible contre la portière, dans un élan de survie.
L'homme qui se tenait à côté d'elle lui sourit d'un air étrange, demandant au chauffeur d'accélérer dans une langue que la jeune femme connaissait bien, en tant qu'à demi mexicaine. Il était lui-même mexicain, par son accent qu'elle aurait deviné peu importe où elle se trouvait. Apparement, il ne le savait pas puisqu'il continua de s'exprimer ainsi. Cloud serait en train de les suivre en voiture. Lorsqu'il se rendit compte qu'elle les écoutait, l'homme sortit de nouveau un flacon et lui en fit inspirer de nouveau le contenu, malgré la faible résistance qu'elle pouvait lui faire.

Le contenu du flacon était si fort qu'il aurait sans doute pu endormir une armée de chevaux si on l'avait dissipé dans l'air. Willow eut à peine le temps d'apercevoir les traits de son agresseur avant que ses yeux ne se ferment de nouveau bien malgré elle et qu'elle sombre dans l'inconscience. A cet instant, les deux voitures s'entrechoquèrent, secouant tous les passager. Dans une langue gutturale, l'homme demanda au chauffeur d'accélérer: 140, 160 bientôt 180. Ils roulaient sur la file de droite, vide à cette heure-ci, si ce n'est quelques voitures régulières qui se pressaient sur le bas-côté en voyant arrivé les deux véhicules. Alors qu'ils se dirigeaient tout droit, l'homme en noir demanda soudain au chauffeur de tourner à la prochaine sortie, ce qu'il fit de manière abrupte, propulsant les occupants de la voiture contre la portière. Il reprit alors aussitôt de la vitesse, s'élançant sur l'autoroute, vers l'extérieur de la capitale.