Il serra les dents, le Maître du Monde allait devoir trouver une solution ou il perdrais dans la minutes à venir. Il allait devoir se motiver !
_Hum... tu voudrais quoi alors, si la possibilité pourtant absurde et clairement ridicule que tu gagnes viens à être réalisable ?
Ah, il était fort pour parler mais c'était pourtant bien lui qui était au bord du gouffre en ce moment...


Souriante, elle lui tendit la main.
_Moi c'est Nino !
Elle haussa les sourcils, à mi-chemin entre la surprise et le scepticisme
_Non, je suis un Hunter. protesta t-elle.
Elle était légèrement vexée... elle ? Un "simple" éboueur, venu pour faire le ménage et fait pour repartir avec ses clic et ses clacs dans la minutes. C'était pas vraiment le genre de Nino.

Dernière modification par laloukou (2014-09-09 21:40:26)

Enjeru.
Il était un solitaire qui ne sortait pas très souvent de son manoir. À un moment, dans sa vie, il avait beaucoup voyagé mais, du reste, en plus d'avoir un trou de mémoire, il s'était cloîtré dans sa grande demeure. Il vivait dans son petit monde, seul avec ses domestiques et sa collection. Il n'était pas très au courant de l'actualité même s'il ne demeurait pas inconscient de ce qui se passait autour de lui. Il n'était pas un ignorant mais ne s'informait que de l'essentiel. Pour ainsi dire qu'il ignorait qui était Angel jusqu'à ce que son invitée ne lui explique gentiment.
-Cela ne me dit toujours rien mais je me serais, peut-être, effectivement bien entendu avec cet homme, dit-il simplement toujours en fronçant les sourcils comme si un détail l'agaçait.
Un détail bien fugace en somme. Il était persuadé qu'il aurait dû savoir qui était ce Angel et pourtant... et pourtant, rien ne lui venait à l'esprit. Cependant, il décida de ne pas s'en occuper, pour le moment. Cela attendrait. Pour le moment, il avait un jumeau plié en deux de plaisir et de douleur et une jumelle allumeuse sur ses genoux à s'occuper. Deux choses qui s'avéraient beaucoup plus intéressante que de se questionner inutilement sur des choses futiles.
-Il serait ridicule de pendre une personne pour le crime d'une autre. Tes intentions sont louables et nobles mais je ne peux m'abaisser à accéder à ta requête. Je punis celui qui doit l'être, je suis à la recherche de la vérité et je ne l'accepterai qu'elle. Si ton frère c'est montré d'une telle impolitesse, se sont de ses affaires, il est en âge d'en payer le prix. Chacun doit payer pour ses actes. Ce n'est ni une question de sacrifice ou de protection, c'est de la justice dont l'on parle.
Il soupira brièvement en jeta un regard aux cadavres en décomposition de quelques joyaux de sa collection. Il afficha une expression quelque peu déçu.
-Je serai ravi de te voir ramener tous ces gens à la vie, néanmoins, je ne suis pas dupe et sais que tu demanderas quelque chose en échange, quelque chose que je ne peux me permettre. Au vue de ces conditions, je les laisse bien volontiers morts.
Il recommencerait avec du sang neuf, simplement. De plus, seule une parte de sa collection avait été touchée, les autres étaient intactes. Ouf.
"T'es-tu seulement demandé s'il aimait ce qu'il était ? À la lueur de ce que j'entrevois, il est bien trop protecteur avec toi et cette surprotection qu'il t'accorde empiète sur sa propre vie et l'empêche de vivre, d'avoir des expériences, des liaisons, des amitiés ou encore de connaître le grand amour. Tu es un obstacle pour l'avancement de son futur. N'y avais-tu jamais songé ?" lui répliqua-t-il d'un ton neutre mais choisissant par exprès des mots bien tranchants, il préférait être cru et direct que de tourner longtemps autour du pot.
-Nos chambres seront assez proche, confirma-t-il.
Il laissa la jeune femme l'embrasser mais, après, bougea les cuisses et la força à débarquer de sur lui, se dégageant avec délicatesse pour se relever.
Enjeru s'approcha de la bête sauvage. Lorsqu'il fut suffisamment près, il laissa volontairement son regard dérivé vers la bosse dans son pantalon, se moquant ouvertement de Kenshi avec son sourire amusé.
-J'ignore ce que me dit la bête sauvage, admit-il en se pinçant les lèvres. Mais je serai heureux de l'entendre.
Puis, il se tourna vers Kenshi.
-Tu as entendu ? lui demanda-t-il. Il te veut. Pourquoi n'irais-tu pas l'aider à se soulager, il semble en avoir bien besoin !
Il eut un court ricanement.

Enjeru.
Il sourcilla avec un haussement d'épaules. Était-ce si grave de ne pas savoir qui était ce fameux Angel ? Il ne le croyait pas. Peut-être faisait-il erreur ? Mais il s'en occuperait bien plus tard...
-Les plus dangereux des démons sont toujours les plus séduisants, confirma-t-il.
Contrairement à ce que son prénom signifiait, Enjeru n'était pas un ange, ne l'avait jamais été et n'avait jamais dit le contraire. Le frère et la soeur n'était que des créatures malheureuses qui avaient eut le malheur de tomber dans l'un de ses pièges et, maintenant, il s'amusait avec eux. Simplement. Pour dire vrai, Kenshi était très belle mais il n'était pas particulièrement attiré vers elle, son frère était bien plus séduisant. Mais bon, pour l'atteindre, il devait jouer avec la soeur et cela lui importait peu. Il n'y pensait même plus à force d'habitude. Manipuler était une manière de vivre chez-lui.
-Je ne le contrôlais plus. Il était totalement libre de ses gestes. Il est également assez vieux pour assumer seul les conséquences de ses actes. Ce n'est pas avec des métaphores que tu le sauveras de la punition que je lui inflige.
Demeurant debout, il fut brièvement tenté de retourner s'asseoir pour bien maîtriser la situation et garder son calme mais ne le fit pas.
"Tu t'envoies en l'air avec tout ce qui bouge - ce n'est pas bien difficile à voir vue la manière dont tu m'as approché dans les bois - et lui se meurt d'inquiétude à chaque fois, s'empêchant de vivre pour toi. Tu crois qu'il aime se ronger les sangs pour ta petite personne, et ce peu importe à quel point son amour fraternel pour toi est puissant ? Je persiste à croire que tu es un boulet un peu trop lourd à porter. Tu devrais t'alléger." répliqua-t-il aussi cinglant que sérieux et neutre.
Même s'il était toujours dans son petit jeu de manipulations psychiques, il pensait vraiment ce qu'il disait. Il ne supporterait pas de se priver pour quelqu'un d'autre, personnellement.
Intérieurement, même s'il ne le montrait pas, il fut tout de même ravi de voir sa collection revenir à la vie.
Puis, son regard glissa sur les deux jumeaux qui s'entrelaçaient au sol. Il ne suivit leur conversation que d'une oreille distraite. Leur détresse ne l'intéressant pas vraiment.
-Kenshi à raison, vous n'êtes en état de ne rien faire, pour l'instant. Je vais donc me montrer clément et accepter de poursuivre les négociations lorsque vous aurez la tête reposée.
Aussitôt dit aussitôt fait, il les fit allonger tout les deux et les obligea à fermer les paupières pour les endormir.

***

Lorsque les deux jumeaux se réveilleraient, il serait dans deux pièces séparées que Enjeru avait prit soin de choisir à l'opposée complète d'une de l'autre dans les deux ailes secondaires de son manoir gigantesque. Ayant à faire à un télépathe, la pièce dans laquelle il avait placée Kenji était tout de pierres et dénuée de quelconque meubles et exempt de fenêtres. La porte était massive et quasi-impossible à faire bouger, très lourde. Et pour empêcher le jeune homme de l'ouvrir malgré le fait qu'elle soit bien verrouillée, il l'avait durement affaiblis avec un peu de poison pour vampire (vous savez celui qu'avait utilisé Kadaj sur les liens de Rick lors de leur première rencontre ?). La chambre de Kenshi était plus luxueuse. C'était davantage une chambre d'invitée qu'une cellule. La décoration y était très luxueuse et une belle fenêtre décorait la pièce, ornée de fleurs. Cependant, la porte était aussi verrouillée. Étrangement, néanmoins, Enjeru s'inquiétait beaucoup moins pour elle que pour son frangin qui risquait de piquer une crise de nerfs en se réveillant puisque Enjeru avait cessé d'exercer tout contrôle sur lui et sa soeur depuis déjà un moment.

Enjeru.
Seul. Dans l'un des grands salons que recelait son manoir, Enjeru surveillait tranquillement l'heure. Lorsque, finalement, la grande aiguille se déplaça sur le chiffre suivant, il se leva avec une grâce féline. À cette heure, les jumeaux devaient être réveillés chacun de leur côté. Il soupira. Il devait mettre au point un plan d'action avec ces deux-là. Pour commencer, à qui rendrait-il visite en premier ? Il était inévitablement tenté par le frère mais négliger la soeur serait une erreur. Elle semblait extrêmement jalouse. D'un pas neutre, il se dirigea donc vers l'aile droite de son manoir et cogna trois petits coups respectueux dans la porte qui abritait la luxueuse chambre et le lit en baldaquin dans lequel c'était réveillée Kenshi.

Sachant qu'elle capterait ses pensées, il pensa très fort :
"Je n'ai pas verrouillé pour que tu ne puisses pas fuir, j'ai verrouillé pour ne pas qu'un domestique mécontent de votre intrusion à tout les deux ne vous attaque durant votre sommeil. En circonstances, je suis donc venu vous prévenir que, dès maintenant, je laisse votre porte débarrée. Libre à vous de fuir ou de rester."
Sur ces mots, il quitta le couloir puis l'aile au complet. Deuxième étape ? Le frère, bien entendu. Il fallait profiter du fait qu'il était faible pour l'attaquer.

Il se rendit donc dans l'aile gauche et se rendit au niveau des cachots et autres prisons. Avant d'entrer dans la cellule de Kenji, il retira carrément ses lunettes et les glissa dans l'une des poches de ses pantalons. Il prenait ses précautions. À chaque fois que le jumeau voudrait le faire pourrir ou le tuer avec télékinésie, il croiserait son regard à ses risques et périls, 5 secondes pour une attirance, environ de 15 à 20 pour faire augmenter le désir et, finalement, 30 pour tomber amoureux. Et peu importe ce qui allait arriver, Kenji ne pourrait s'en vouloir qu'à lui d'avoir croisé son regard argenté et brillant. Comme pour la soeur, il toqua trois coups polis contre la porte enduite de sang d'hybride mais cela ne semblait pas l'affecter car l'un des vampires ornant sa collection avait passé un pacte avec lui en échange d'un souhait stupide et, maintenant, Enjeru se servant du pouvoir bouclier du ledit vampire pour s'immuniser contre le venin pour vampire, le forçant à le protéger.
Sans attendre de réponse, il poussa la porte pénétra dans la prison.
-Tu peux tenter de me tuer si tu veux mais se serait dépenser de l'énergie pour rien au vue de commet tu es affaiblis....
Puis, Kenji devait forcément avoir remarqué qu'il ne portait pas du tout ses verres fumés...

Enjeru.
Le jeune homme était intelligent mais il ne fallait pas pousser trop non plus. Ainsi donc, il ignorait que le corps de Kenji était sans âme. Néanmoins, lorsqu'il vit que son prisonnier ne réagissait pas à ses provocations alors qu'il semblait si énergique, il fronça les sourcils et lui donna délibérément un coup de pied dans les côtes. Constatant qu'il ne bougeait toujours pas, il se mit à suspecter quelque chose. Il le força alors à ouvrir les yeux et laissa son regard argenté plonger dans ses iris vide près d'une minute durant. Comme le corps ne réagissait pas et ne tombait pas fou de lui et d'un désir incontrôlable, Enjeru réalisa qu'il n'y avait plus d'esprit dans cette enveloppe charnelle. Au début, il se sentit incroyablement frustré. Mais, avec le recul, il se prit en main. N'apercevant aucune trace  de violence sur le corps de Kenji ni effet qu'aurait pu provoquer un poison quelconque ou une trop forte dose de sang d'hybride, il en vint à la conclusion que le vampire ne s'était pas tué. Surtout qu'il ne lui avait rien laissé pour se faire. Puis, il songea alors qu'il savait que Kenji était kinésiste et exerçait un pouvoir sur la mort par pourriture des choses. Deux pouvoirs. Cela signifiait qu'il était forcément un vampire de sang pur et possédait donc un troisième pouvoir qui aurait pu être n'importe quoi. Enjeru pensa que ce dernier pouvoir aurait pu être de simuler la mort ou de pouvoir s'échapper de son corps à la manière d'un fantôme. Il prit un certain temps pour réfléchir et, soudain, un sourire mauvais naquit sur ses lèvres. Il pensa que les deux jumeaux seraient forcément forcé de revenir chercher le corps et que, en attendant, il pouvait en faire tout ce qu'il voulait. Il serait amusant de le vi**er pendant qu'il ne pouvait se défendre pour qu'il aille mal au postérieur à son réveil, de le torturer pour qu'il ressente la douleur une fois de nouveau dans son corps, de l'emprisonner de façon meilleure ou encore... La dernière idée le fit davantage sourire. Une flamme rouge apparut soudainement, se dressant sur le dessus de sa chevalière pouvant dater de la Renaissance Européenne qui devenait de plus en plus rougeoyante au fur et à mesure que l'on l'a chauffait à blanc. Lorsqu'elle fut si chaude qu'elle en était aussi rouge que le feu qui la réchauffait, la flamme s'éteignit. Un sourire sournois aux lèvres, il se rapprocha du corps et colla sa chevalière contre la gorge de  Kenji, appuyant bien fort pour brûler la peau et imprimer sa marque sur cette dernière. Un corps vide était comme une marionnette, un simple jouet et un jouet de bois ne pouvait penser, c'était comme les pantins qu'il contrôlait, de ce fait, elle ne pouvait exprimer de voeux ou de souhait. Il utilisa ce fait à son avantage en marquant ce jouet esseulé comme sien sans rien donner en échange puisque la marionnette ne pouvait rien vouloir ou souhaiter.
-Nous nous reverrons, promit-il sinistrement avant de ne refermer la lourde porte derrière lui et de sortir de la cellule, un sourire effrayant sur ses lèvres.

[Que veux-tu, Enjeru est pervers et fou ! xD ]

Enjeru.
Le jeune homme se tournait un peu les pouces en l'attente de l'action qui allait bientôt, il le savait, venir de nouveau brasser les murs de sa demeure. Cette agitation promise ne tarda pas à arriver. D'abord, il eut une voix dans sa tête. Puis, la grande porte principale du manoir s'ouvrit à la volée. Assis dans son fauteuil ancien et chic, le dos droit et totalement immobile comme pouvait le faire les vampires, Enjeru aurait aussi bien plus poser pour un peintre de l'époque qu'attendre sagement. Seules ses pupilles bougèrent pour se poser sur la jumelle. Il n'afficha pas la moindre émotion.
-Il est impoli d'entrer chez les gens sans frapper, commenta-t-il simplement d'une voix grave et profonde. Ton frère n'est plus ici, rajouta-t-il.
Du moins, quand il avait été le visité, le corps était vide, alors... Le jeune homme ignorait que Kenji était déjà retourné dans son enveloppe charnelle et venait de se réveiller.

Enjeru.
Il ne broncha pas d'un centime lorsque Kenshi lui demanda - ou plutôt lui ordonna - de lui montrer la cellule dans laquelle il avait enfermé son frère.
-Pourquoi vouloir récupérer un corps dénué de vie ?
Il eut un petit soupir ennuyé.
-N'as-tu pas encore compris ma véritable nature ? Je ne suis pas quelqu'un de sympathique ou de particulièrement amical. Donc... pourquoi te conduirais-le là où j'ai rangé le corps alors que je n'ai rien à y gagner et que cela ne m'avantage nullement ?
Enjeru était un vrai démon, loin d'être la créature angélique que son prénom suggérait.
Quoiqu'il en soit, il fut ravi de recevoir la réponse à sa première question un peu plus loin dans le discours de la demoiselle.
-Le sang d'hybride est efficace, concéda-t-il avec un petit hochement de tête positif; c'était le moins qu'il puisse dire. Votre père n'était pas un vampire, ou alors il avait un moyen de se protéger du poison ? demanda-t-il, ensuite, légèrement curieux sur la question mais pas pour autant avide d'en connaître la réponse.
Il haussa les épaules.
-L'ajouter à ma collection ou simplement un bon coup d'une nuit. Je dois avouer que la deuxième option devient de plus en plus tentante au vue de ses réactions à mon simple regard... ! se moqua-t-il ouvertement, un petit rictus. S'il est bon, peut-être prolongerais-je sur le long terme, qui sait ?
Il parlait d'une façon qui laissait facilement entrevoir qu'il n'avait pas l'intention de laisser voix au chapitre à Kenji. Il le prendrait qu'il le veuille ou non. D'ailleurs, il avait bien plus d'un tour dans son sac pour s'y faire. À commencer par le fait que si Kenshi fouillait son esprit et retrouvait son frère, elle aurait une bonne surprise en constatant la marque sur la gorge brûlante de son aîné. Cette marque - représentant des ailes d'ange, des motifs compliqués de spirales et de géométries pouvant être comparé à une fresque religieuse de la Renaissance - était encore plus puissance que Volonté. Elle forcerait Kenji à lui obéir littéralement sur tout. Grâce à ça, il ne contrôlait plus que son corps mais également sa parole et ses pouvoirs. Ainsi, Kenji serait dans l'incapacité de ne serait-ce que tenter de le tuer. Le voir essayer serait tout de même divertissant... !

Enjeru.
-Qu'en ferais-je ? C'est une bonne question... admit-il. Mais, pour tout dire, je soupçonne que ce corps ne sera pas inhabité très longtemps. Il ne s'est pas donné la mort et son enveloppe charnelle n'est pas abîmée donc, il reviendra.
Il ne broncha pas en la voyant s'avancer vers lui et s'approcher de son fauteuil. Enjeru n'avait pas franchement peur et ne voyait pas l'utilité de reculer, à vrai dire.
-Une vampire toute aussi séduisante mais toute aussi dangereuse, tu n'es pas à sous-estimer mais ta jalousie t'aveugle, parfois, répondit-il avec une nonchalance non-cachée.
Question anodine ou pas, il n'en voyait pas l'intérêt et se dit que la jeune femme avait peut-être besoin d'un bon coup pour son amour propre. Cette pensée le fit rire, intérieurement.
-C'est intéressant, commenta-t-il simplement à propos de son père.
Puis, il croisa les jambes. Kenshi commençait à s'énerver mais il ne s'en préoccupait pas vraiment, à vrai dire.
-Tu refuses que je touches un corps vide ? Quelle possessivité ! Quel égoïsme ! s'exclama-t-il, un brin sarcastique. Quant à ce que je lui ai fais, découvre-le par toi-même, l'invita-t-il avec un sourire charismatique.
Sentant que la jeune femme fouillait son esprit, il se força à détendre ses muscles, respirer doucement, puis expirer. Il se calma et se détendit pour lui offrir un accès libre à son âme et son esprit.
-Toi ? Rien, répondit-il sans broncher.

Enjeru.
-Je collectionne les gens. Mais serait-ce davantage pour leur corps ou pour leur âme ? Tu ne serais le dire, non ? Alors, peut-être conserverais-je le corps peu importe qui l'anime, qui sait ? À quoi bon posséder une personnalité intéressante si elle était enfermée dans une enveloppe charnelle peu désirable ?
Comme il ne connaissait les jumeaux que depuis peu, leur différence de caractère ne l'avait frappé puisqu'il ne les avait pas encore totalement cerné. Pour Enjeru, il lui restait encore bien des facettes comportemental à découvrir chez ses amusements du moment.
Puis, lorsque l'inévitable devient évident, le jeune homme ne montra pas le moins du monde un visage démontrant une quelconque surprise. Bien entendu, il avait tout de même était surpris, ne sachant pas les limites des pouvoirs des jumeaux et ne sachant même pas encore exactement en quoi consistait le dernier pouvoir, mais il se gardait bien de le montrer, cependant. Qu'importe que Kenshi puisse faire de la télépathie, au moins, son expression ne révélait rien ! Il sentit alors, soudainement, sans lui donner le temps de répondre, des mains autour de son cou et, bien vite, des crocs dans sa gorge. Il eut un brusque souffle raque et, reprenant ses moyens, puisa dans le pouvoir de Volonté pour éloigner les mains de son assaillant de sur son cou. Néanmoins, il ne fit rien pour les canines. À la place, il étira les bras et agrippa les hanches de la jeune femme pour la tirer sur lui, déplaçant ses mains sous ses cuisses pour lui écarter un peu les jambes et l'asseoir en califourchon dans une position qui lui convenait à lui.
-Boire le sang d'un autre vampire n'est-il pas connu comme un geste aux tendances éro****es dans votre famille ? lui susurra-t-il d'une voix grave à l'oreille. Je me demande comment réagirait ce corps de femme s'il se faisait prendre comme l'on prend un homme.
Il fit alors exprès de presser sa virilité contre la cuisse de la jeune fille, un sourire moqueur sur les traits.

[Bon sang, tu me frustres Mimi, à cause de toi, je sais pas si je dois parler de Kenshi en "elle" ou en "il" xD ]

Enjeru.
Il eut un petit sourire. Non pas que Kenji était drôle mais plutôt que sa question l'amusa. Enfin plutôt la réponse qu'il donnerait.
-Parce que, vois-tu, même si je me tape autant la gente féminine que masculine, j'aurai toujours une préférence pour les hommes et, tant qu'à avoir le corps d'un splendide Apollon, j'aimerais autant avoir également des réactions masculines. Mais si tu ne retournes pas dans ton corps propre, je devrai sans doute faire avec...
Il ne se gênerait pas pour prendre le corps de Kenji même si sa soeur était à l'intérieur. De toute manière, Kenshi semblait plutôt excitée à l'idée de partager sa couche et les plaisirs qui l'entouraient.
Comme sa proie se dégageait et donnait un coup de pied sur son fauteuil, il tomba à renverse avant de ne se relever souplement, se tenant, la seconde d'à-près, bien doit devant son interlocuteur.
-Chez-moi, utilisé mon pouvoir est une preuve de paresse. Il m'est beaucoup moins demandant de faire appel à mon pouvoir que de lever le poing; je l'ai vite compris. Donc, si je n'utilise pas ma force, c'est que tu n'en vaux simplement pas la peine puis, il serait dommage d'abîmer le si joli visage de ta soeur, non ?
Il fit un pas en avant pour que son torse frôle la poitrine de la jeune femme.
-Quand ta soeur aura reprit suffisamment de force, elle s'échappera de là où elle est enfermée, non ? Et, après ? Vous comptez vous mettre à deux pour me tuer ? Il y a aussi des tas de choses que j'ai omit de dire quant à mon dernier pouvoir mais je vous laisserai bien volontiers les découvrir donc, il fit une pose et et colla ses lèvres contre son oreille, bois autant de mon sang que tu le voudras : Qu'elle s'échappe.
Qu'elle s'échappe et, ensuite, il leur montrerai à tout deux ce que sa marque pouvait faire. Il leur montrerait une parcelle de l'ampleur de son pouvoir !
Il se recula légèrement et regarda le vampire comme si une deuxième tête lui était poussée.
-Tu crois vraiment que j'ai envie de m'envoyer en l'air avec une énergumène homme et femme ? Je ne sus pas dégoûtant à un tel point... Tu devrais revisiter ta proposition... Par exemple, si tu étais près à t'offrir en pâture ta soeur y compris, offre-toi seul et dans ton propre corps et j'envisagerai de ficher la paix à ta frangine car, tu vois, comme les choses sont parties, Kenshi semble plutôt enthousiasme à l'idée de pouvoir tenter un round deux avec moi, comme tu nous as vue le faire dans la clairière. Il y a de fortes chances pour que cette scène se reproduise mais, je te laisse le choix, comme toute à l'heure à la différence que, maintenant, tu sais que je fais ce que je dis.

Enjeru.
-Ça reste à voir... ! lui répliqua-t-il avec un sourire mi-énigmatique mi-amusé. 
Puis, quittant son air joueur, il reprit un visage un peu plus sérieux malgré que son expression demeura légèrement amusé, dégageant une forte assurance. Enjeru était arrogant et ne s'en cachait pas vraiment. Il était persuadé de toujours arrivé à son but peu importe le chemin ou le temps qu'il prendrait pour y arriver. Il haussa les épaules.
-Je préserve son joli minois parce que je ne suis pas un sadique sans coeur qui voudrait l'empêcher d'attirer ses futurs conquêtes en barrant son visage d'une hideuse cicatrice, répondit-il simplement. ... Et, aussi, je n'abîme pas son visage parce que tu n'aimerais pas et je préfère ne pas attiser plus ta haine que ce que je souhaite.
Il eut un court ricanement.
-Vous êtes si paresseux que vous allez faire appelle à votre tonton ? demanda-t-il avec un sourire moqueur. Quoique..., il prit un air perplexe, j'ai l'étrange sentiment que je devrais connaître cet Angel dont j'entend tant parler et, pourtant, c'est comme essayer de se rappeler de quelque chose qui n'est jamais arrivé, il soupira, donc, si tu veux appeler tonton, je serai heureux de te fournir le téléphone, enfin, façon de parler, pour le faire car j'ai très envie de le rencontrer.
Tous les manipulateurs, tous les sadiques et tous les malades laissaient toujours le temps à leurs futurs victimes de lâcher quelques derniers mots avant de les tuer - ou dans le cas d'Angel, de leur piquer leur âme - donc il s'en servirait pour garder sa vie avec le vampire originel. Enjeru se considérait comme suffisamment intéressant pour piquer une jasette avec Angel et connaître les détails dont il n'arrivait plus à se souvenir.
Il effleura de ses doigts le visage de Kenji sous les traits de sa soeur.
-Je t'ai dis que je préférerais une expérience masculine. Le corps de ta soeur ne m'intéresse plus ou alors si peu... J'ai bien peur de ne pouvoir laisser ton corps partir si vite... J'aimerais beaucoup l'essayer avant de prendre une quelconque décision !
C'est alors que le corps de Kenji pénétra d'un coup dans la pièce. Croyant que c'était toujours Kenshi qui l'occupait, il s'en approcha et mit une main sur l'un de ses flancs.
-Alors, Kenshi, toujours intéressée à partager ma couche, ne voudrais-tu pas me prouver que tu vaux mieux qu'un "extra" en utilisant le genre d'anatomie que je préfère ? Une nouvelle expérience, qu'en dis-tu ? Je suis certain que tu n'as encore jamais tenté...
Il lui souffla doucement dans le cou, suggestif.
Puis, vivement, il se retourna vers le corps de Kenshi qu'il croyait toujours habiter de Kenji.
-Je crois que le plaisir que je prendrai avec ton corps n'est plus de ton ressort..., il mit une main sur la gorge du jeune homme, sans pression, et lui fit incliner un peu la tête pour mettre bien en évidence la marque encore un peu douloureuse qu'il lui avait fait dans le cou, j'ai marqué ce corps comme mien. Que pouvez-vous faire contre ça ? Je pourrais mettre à genoux et faire gémir de plaisir ce corps peu importe qui l'habite...
Il sourit, pervers.

[Avec Vlad' et Adrian au conseil, je plain le pauvre hunter qui les accompagnes ! ]

[Sinon, je veux bien croire que tu veux pas laisser les jumeaux à mon Enjeru mais faire venir des persos hypers-puissants comme ça et dire que tout les pouvoirs de mon perso peuvent être annulés... Je sais pas pour toi mais moi je trouve ça un peu... plate. Je sais que c'est le pouvoir d'Adrian d'annuler des trucs mais c'est comme si Enjeru était tout seul face à une grosse armé, totalement impuissant. Je n'aime pas ça parce que tu lui enlèves le peu de choses qu'il peut faire. La marque, sur le cou de Kenji, c'était un truc que j'avais réfléchis à faire en me demandant comment Enjeru aurait réagit en voyant le corps vide, alors qu'elle puisse être annulée si facilement comme si rien ne s'était passé, me frustre un peu, je l'avoue.
Voilà, je voulais juste dire ça, ne le prend pas mal. ^o^ ]

Enjeru.
Il ne s'en inquiétait pas. Il ne s'inquiétait pas d'être aimé ou non des autres tant qu'il avait ce qu'il voulait, c'était vrai mais il n'était pas le genre d'homme à faire exprès de se faire haïr non plus. Il savait que ce qu'il faisait avait tendance à attiser la haine de ses proies mais quand il avait le choix de faire quelque chose qui ne changeait pas grand chose à sa vie et qui ferait en sorte d'atténuer un peu la colère de ses victimes, il le ferait puisque ce n'était rien, pour lui. Voyez ça un peu comme sa BA de la journée.

Quant à Angel, il n'avait pas prévu d'utiliser son pouvoir sur lui. Une bonne discussion suffirait probablement à ce que le tonton ne fasse pas appel à son pouvoir sur les âmes et qu'il aille des réponses à ses questions.

Il fit la moue devant le refus de Kenji qu'il croyait être Kenshi.
-Hum... Je t'imaginais plus joueuse... soupira-t-il, c'est dommage. Je suppose que un "extra" sera alors à jamais suffisant pour décrire tes performances...

C'est alors que la porte du manoir s'ouvrir une nouvelle fois sur un duo. Enjeru se recula de Kenji et fit quelques pas pour scruter du regard les deux personnes qui s'étaient invitées chez-lui. Étrangement, les deux sonnaient une petite clochette dans sa tête, comme s'il aurait dû savoir exactement qui elles étaient et... pourtant rien ne lui revenait en mémoire.

La Dame se présenta alors et ce prénom ne fit que le titiller davantage. Il fronça les sourcils, un plis barrant son front.

-Drussila, répéta-t-il, un prénom qui, quant à moi, me semble bien familier...

L'état de consternation et de perplexité d'Enjeru ne s'améliora pas lorsque la jeune femme lui fit part de "la pauvre petite chérie", il avait l'impression que cette dame en savait plus sur lui que lui-même et cela le frustrait énormément.v

-Un être qui vous est chère ? Le fait que je porte un nom de même signification et que personne ne m'aille encore trancher la gorge ne doit pas être une coïncidence. De ce fait, je ne crois pas que vous me ferez quoique ce soit pouvant attenter à ma vie.

Même s'il ne savait pas exactement ce qu'il était, il pouvait tenter d'en jouer quand même. Même si c'était comme marcher sur de la lave tout en ne sachant pas si cette dernière était froide ou chaude... Quoique de la lave froide.... !

-Quelque chose me pousse effectivement à vous accordez vos caprices de fillette mais, d'un autre côté, j'aimerais toujours goûter à Kenji... soupira-t-il. Je suis déchiré.

Il avait une sorte d'instinct de protection qui voulait qu'il se préoccupe de cette femme mais il ne savait toujours pas exactement pourquoi... Quoique cette histoire de coeur lui mettait doucement la puce à l'oreille.

-Quant à mon identité... Je suis Enjeru et n'est pas besoin de plus, si je suis autre chose, je finirai bien par le découvrir moi-même. Cela fait plus de 535 ans que je vis en tant que moi, alors je crois que mon identité ne me préoccupe pas tant que cela...

En fait, il avait vécu 535 ans mais seulement 35 ans en tant que "Enjeru", durant les autres années, il avait été Miruko mais il ne s'en souvenait pas...

C'est alors que le mec décida de s'en mêler. Enjeru  le suivit des yeux jusqu'à ce qu'il embrasse Kenji mais, au lieu de faire preuve d'un élan de possessivité, il sourit d'un sourire franc et amusé.

-Je suis jaloux de voir que, toi, tu peux le toucher ! s'exclama-t-il en riant légèrement, regardant Andrian d'un air sympathique.

Mais la conversation dériva bien vite vers des sujets un peu plus sérieux, laissant peu de place à l'amusement.

-Je suis heureux de savoir que je ne suis pas seul à apprécier la beauté sauvage de ce spécimen et je dois bien avouer que rendre Kenshi jalouse est effectivement plutôt divertissant... !

Puis, soupirant, son ton perdit toutes nuances d'amusement, ne jouant plus.

-Le marché, le marché, le marché..., répéta-t-il de façon las, ton père est Angel, non ? Tes traits me sont familiers pour une raison que j'ignore. Mais je commence petit à petit à rassembler les morceaux...

Il se mordit doucement la lèvre. Ce truc de punition avait éveillé en lui quelques élans masochistes. Il ne pouvait pas dire ne pas aimer dominer ses proies. Néanmoins, il n'en fit rien et lorsque Adrian précisa qu'il était le représentant vampire du Haut-Conseil, il cligna des yeux, perplexe, sceptique. Quelque chose l'avait à nouveau frappé. Un détail, rien de plus, mais tout de même.

-Hum... Alors tu dois connaître... Vlamidir, non ? demanda-t-il en écarquillant un peu les yeux.

Qui était Vlamidir ? Il ne savait même d'où était sortit ce prénom... Une autre chose qui dormait dans son subconscient et dont il n'arrivait pas à se souvenir promptement ! Quelle frustration ! Il serra presque imperceptiblement les poings, énervé par sa propre faculté à se souvenir des choses.

-Le fils d'Angel, hein ? Mon fils...

Hein ? Que venait-il de dire ?! Enjeru se recula d'un pas vif, ne sachant pas du tout ce qui lui prenait. Merd* ! Il devait assimiler beaucoup trop de choses à la fois ! Les souvenirs revenaient par bribes. Il ne comprenait que trop vaguement encore qu'il était et ce qui se passait. Qui était-il exactement ? D'après les paroles incohérentes, selon lui, qu'il venait de prononcer, il pourrait être... Mais était-ce possible ? Pourtant. Son prénom, cette histoire de coeur, les impressions de déjà-vues... Tout semblait avoir un sens maintenant qu'il y pensait.
Un peu assommé par toutes ces révélations si soudaines, Enjeru se recula et se laissa tomber sur le divan qui était toujours debout. Après avoir garder les yeux au sol quelques instants, il releva la tête et balaya la pièce du regard.

-Vous pouvez annuler tout ce que vous voudrez mais pas me tuer, déclara-t-il froidement. Ma vie est trop précieuse, n'est-ce pas, Drussi' ?

Il rit sous cape.

-De ce fait, vous ne pouvez, en fait, pas grand chose contre moi...